Je suis né le 4 septembre 1941.
Inutile de compter, j'ai eu 59 ans en l'an 2000. Malgré cet âge presque deriv login
"canonique", je suis un tout jeune auteur, bouillant de la fougue des néophytes.
"Duel Point Rouge" est mon premier roman. Je l'ai écrit comme on fait un galop d'essai, à plus de cinquante ans, pourtant il y avait plus de quarante ans que je voulais écrire.
Qu'ai-je donc fait pendant tout ce temps ?
Oui, qu'ai-je fait au cours de ces longues années ?
Un libraire niçois, devant qui j'affirmais que je sortais de prison, sembla soudain très
intéressé par mes propos et me demanda pour qu'elle raison j'avais été
incarcéré. Quand je lui expliquais que ma "prison" était plus deriv binary
symbolique que
réelle, son intérêt s'estompa, pourtant j'ai bien l'impression d'avoir été
prisonnier de la technique pendant toutes ces années.
Mes parents avaient décidé que je serai ingénieur électricien, au sortir de
la seconde guerre mondiale cela paraissait être le métier d'avenir. Pourtant mes goûts
me portaient plutôt vers la littérature. Mes premiers émois d'adolescent se sont
nourris de la lecture des "Fleurs du mal", que je lisais avec une deriv app
lampe de poche, à l'abri des
draps de mon lit de pensionnaire. Puis ce fut "Cyrano de Bergerac", que j'appris par cœur et que je
récitais dans le cadre familial. Cela ne m'empêcha pas d'être déjà sur
les rails de la technique...
L'électronique se substitua à l'électricité et je devins ingénieur
électronicien.
Cela ne se fit pas sans tours et détours !
Quand j'étais à la Faculté des Sciences,
j'étais naturellement "Délégué au Culturel" de l'A.G.E.
et je fréquentais davantage la fac de lettres
que l'établissement où j'étais inscrit.
Mon activité syndicale me permis, entres autres,
de créer une revue littéraire
- grâce à laquelle je côtoyais un écrivain merveilleux : Jean GIONO -
et de faire de la mise en scène de théâtre, ce qui ne fit qu'infléchir momentanément ma trajectoire.
Me voilà enfin employé, comme technicien en électronique, dans une entreprise
fabricant des équipements pour la Marine Nationale. Moi qui n'avais appris à l'école
que les tubes à vide, je ne les emploierais jamais dans mon travail, utilisant d'entrée les
tout premiers semi-conducteurs produits industriellement. Ces circonstances marquèrent sans doute
profondément mon existence, en faisant de moi un éternel autodidacte de l'électronique.
Mes soirées et mes loisirs, je les passais à étudier et à tenter de mettre en
œuvre correctement tous les nouveaux composants qui ne tardaient pas à naître : les
transistors qui remplacèrent les tubes à vide, les transistors au silicium qui se
substituèrent aux transistors au germanium, les premiers circuits intégrés logiques,
avec toutes les déclinaisons technologiques successives (R.T.L, D.T.L, T.T.L, C.MOS...). Enfin, le
diable arriva, sous la forme du premier circuit intégré programmable, qui ne s'appelait pas
encore microprocesseur. Le passage de l'électronique traditionnelle à la programmation,
puis à la microinformatique, me rendit de plus en plus dépendant de mon métier,
m'écartant de plus en plus de la littérature.
Pourtant, toutes ces années, passées au service de la technique, finirent par m'apporter
mon bâton de maréchal et me permirent, de plus en plus, de m'appuyer sur de jeunes
techniciens nourris au lait de l'informatique. Directeur Technique d'une société que
j'avais créée et qui pratiquait une technique que j'avais participé à
inventer, je devins progressivement plus gestionnaire que technicien. Processus qui fut largement
aggravé par le jeu des fusions et des intégrations, de mon entreprise, dans des groupes
industriels de plus en plus importants.
Je vécus cette mise à l'écart de la technique comme une véritable
libération qui me ramena à mes premières amours : au début du
mois d'août 1996, mon premier mois de véritables vacances, je m'installais devant le clavier
de mon ordinateur portable et je commençais à écrire. Écrire n'importe quoi, pour le
plaisir. Une véritable boulimie d'écriture d'empara de moi et je menais deux romans de
front, un roman policier écrit au fil de l'eau, sans plan préalable (ce dont l'intrique se
ressent) et un roman érotique, voire pornographique.
Le roman policier est "Duel Point Rouge", le roman érotique, "Jacqueline", accessible sur le même site.
A ce moment précis de ma vie, se produisit un événement d'une très grande
importance. Après plus de cinquante-cinq ans d'existence dans cette ville, je quittais Nice pour
m'installer dans la région parisienne. Naturellement, ce déplacement avait une motivation
professionnelle. Quitter la ville de Nice n'était rien, par contre quitter les bords de la
Méditerranée était un véritable déchirement et me conduisit, sans
doute, à envisager de reprendre un projet que j'avais ébauché au cours de mes
années d'étude.
Alors que je fréquentais un cours d'histoire, à l'université de Grenoble où
j'étais déjà expatrié pendant quelques mois chaque année,
j'avais ressentis le besoin impérieux de me livrer à une recherche sur la
Méditerranée. Pendant de nombreux mois, j'avais accumulé des
fiches sur le sujet choisi.
A nouveau éloigné de ma mer, je retrouvais cette solide documentation et une forte envie
d'écrire sur celle que je venais de quitter.
Le résultat fut "Fartas, le dernier roi d'Alger".
Après avoir achevé ce travail d'écriture, ma disponibilité est devenue plus
grande encore, puisque, depuis le mois d'août 1999, je suis
en "pré-retraite". Toutefois, ma situation n'est pas encore vraiment stabilisée, car je
suis en cours d'installation en Guadeloupe,
où j'habite depuis le début du mois d'août 2000.